L’évolution du CBD au fil des années
Molécule non psychoactive du chanvre et antagoniste de son cousin le THC, le cannabidiol (CBD) connaît un essor fulgurant dans l’Hexagone. Il est finalement autorisé aussi bien à la vente qu’à la consommation après avoir fait l’objet d’un flou juridique durant plusieurs années, mais sous certaines conditions. La loi française qui l’encadre est désormais très précise. Intéressons-nous à l’évolution du CBD depuis la date à laquelle il a été scientifiquement découvert.
1940 : la découverte du CBD
Si le premier usage documenté de médicaments dérivés du chanvre remonte à environ 2737 avant notre ère, ce n’est qu’en 1940 que le CBD, tel que l’on peut le rencontrer sur le site huilecbd.fr, a été découvert. À cette époque, Roger Adams, un chimiste américain, est parvenu à l’isoler. Le scientifique a réussi à synthétiser le cannabinol (CBN) ainsi que le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), la fameuse molécule psychotrope. Au moment où il a découvert le CBD, il a affirmé que ce cannabinoïde s’avère toxique pour la santé. Les recherches sur le CBD se sont ainsi arrêtées à ce stade.
1963 : les premières recherches scientifiques portant sur le CBD
Avant la découverte du CBD et autres cannabinoïdes, les scientifiques étaient limités dans leur recherche sur le cannabis. Ils n’avaient pas la capacité de déterminer quel composé provoque quel effet. Puis, en 1963, le Dr Raphaël Mechoulam, chercheur à l’Université Hébraïque de Jérusalem, a profité du fait qu’il est possible d’isoler les différents cannabinoïdes du chanvre pour mener ses propres recherches sur ceux-ci. La même année, il est parvenu à identifier la stéréochimie du CBD, ce qui lui a permis de mieux le comprendre. En 1964, il a découvert celle du THC et a appréhendé la relation entre celui-ci et les effets euphoriques associés à la prise de cannabis.
Les premières recherches thérapeutiques du CBD lancées à partir des années 1970
Durant ces recherches, les scientifiques veulent comprendre pourquoi les anciennes civilisations ont considéré le cannabis comme étant une plante thérapeutique. Ils ont ainsi constaté que le cannabidiol a calmé les convulsions inhérentes aux crises d’épilepsie chez les animaux. Quelques années après cette découverte, d’autres équipes scientifiques ont mené leurs propres recherches sur cette fameuse molécule, et sont ainsi parvenues à éclaircir les différents effets bénéfiques du CBD sur le corps humain. Celles-ci ont dans ce cas levé les doutes quant au CBD, et l’équipe de Raphaël Mechoulam en fait partie.
La légalisation du CBD aux États-Unis et dans d’autres pays
Convaincu par les différents pouvoirs du CBD est le fait qu’il n’est en aucun cas psychotrope, contrairement à son cousin le THC, la Californie a procédé à la légalisation du cannabis thérapeutique à travers la Proposition 215 en 1996. Deux ans plus tard, Washington, l’Alaska et l’Oregon lui ont emboîté le pas. Puis en 1999, le Maine a fait le même et Hawaï, le Nevada et le Colorado en 2000. Les patients établis dans les États qui ont légalisé le CBD peuvent ainsi accéder légalement à tous les soins qui contiennent du cannabis légal.
D’autres pays dans le monde ont, eux aussi, sauté le pas, dont de nombreux États membres de l’Union européenne. Le statut du cannabidiol diffère cependant selon les pays. Certains ont fait le choix de dépénaliser le cannabis tandis que d’autres ont autorisé le CBD, mais imposent certaines restrictions en ce qui concerne la présence de THC dans les produits finaux.
Le CBD et la France
Force est d’admettre que le cannabidiol et la France n’étaient pas une grande histoire d’amour. Bien que sa prise ne s’accompagne d’aucun effet psychotrope, et sa perception a significativement progressé au fil des ans, l’Hexagone l’a toujours considéré comme un stupéfiant du fait qu’il est issu du cannabis. Il faudra ainsi attendre le 19 novembre 2020 pour que le pays autorise la consommation du CBD sur tout le territoire. La raison est que l’Union européenne a considéré comme illégal le fait qu’il interdit le CBD sous toutes ses formes.
La France a dès lors limité expressément la culture, l’importation ainsi que l’usage industriel et commercial des variétés de cannabis sativa L. à leurs fibres et graines. Il n’a autorisé à la vente et la consommation que les produits CBD qui contiennent moins de 0,2 % de THC.
Le 30 décembre 2021, le Conseil d’État a publié un arrêté selon lequel il est possible d’exploiter chaque partie de la plante et que seuls les chanvres européens homologués (taux de THC inférieur à 0,3 %) peuvent être cultivés. La teneur en THC que les produits à base de CBD, dont les produits alimentaires, ne doivent pas dépasser est passée de 0,2 % à 0,3 %. À savoir cependant que le même texte légal a interdit à la vente et la consommation les fleurs et feuilles brutes chargées en cannabidiol, et ce, sous quelque forme qu’elles soient. Le Conseil d’État a récemment levé cette interdiction, un gros soulagement pour les différents acteurs de la filière.
La suppression du flou juridique qui entourait le cannabidiol a beaucoup contribué à l’essor du secteur du CBD dans l’Hexagone. Actuellement, les produits qui en contiennent ne cessent de se diversifier, le nombre d’enseignes qui commercialisent ceux-ci augmente de façon exponentielle, hausse de la demande oblige. Et même les officines françaises sont aujourd’hui autorisées à vendre des produits CBD légaux.
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