Mercedes : coup de jeune sur la Classe A.
Pour la reine européenne des compacts premiums, la relève ne devrait désormais plus tarder : voilà quelques mois que Mercedes mijote une version restylée de la Classe A type 177. On l’espérait en présentation publique au Salon de l’Auto de Genève, hélas annulé pour la 3ème année consécutive. Cependant le constructeur n’a pas modifié ses plans quant à son lancement attendu cet été. Et par petites touches suggestives, derrière les camouflages, le relooking de la Classe A s’est peu à peu dévoilé ou plutôt laissé deviner. Une mise à niveau axée technologie et connectivité.
Regagner la couronne
Voilà une bonne dizaine d’années que la berline a de quoi jouer les stars, au moins depuis son titre de « Plus belle voiture de l’année », décroché en 2012 au Festival International Automobile. C’était avec la seconde génération type 176. Avec la 177, la succession a confirmé l’installation sur le trône européen de la Classe A, leader du marché dans sa catégorie (berline compacte premium) en 2020. Mais c’est également sur ses terres, en Europe, que Mercedes a essuyé l’an dernier une chute de 11% des ventes, l’obligeant à céder la première place du podium mondial à son concurrent le plus direct et le plus farouche, BMW. Bilan 2021 : Stuttgart : 2 millions d’unités vendues, Munich : 2,2.
La crise des composants électronique n’y est pas pour rien, mais le coup de jeune de la Classe A, dont le dernier modèle, sorti en 2018, est considéré à mi-carrière, intervient donc opportunément pour relancer les turbines du succès et affronter les concurrentes plus récentes, le BMW série 1 mais aussi l’Audi A3.
Sur le plan esthétique, le lifting de la berline sera, semble-t-il, léger. C’est à la technologie embarquée et à la motorisation que Mercedes a réservé les changements les plus importants.
Design extérieur : le changement en toute subtilité
En termes d’allure, l’élégante et sportive Mercedes Classe A n’avait nul besoin d’investir dans une chirurgie esthétique massive. D’après les observations que l’on peut faire sur les modèles que les chasseurs d’images ont pu croiser sur les routes, les éléments de style ont été repensés de façon subtile. Quelques retouches au niveau des feux : ils conserveront leurs contours originels en goutte d’eau, mais l’éclairage Led a été retravaillé en finesse, avec l’intégration de Led de jour et l’ajout d’une ligne horizontale au centre de l’optique.
La calandre, quant à elle, bénéficiera d’une nouvelle parure avec un maillage « diamant » composé de 1000 étoiles, à l’image de la Classe C. Au centre, le logo constructeur pourrait abriter un nouveau capteur électronique dédié aux systèmes d’aide à la conduite. On peut y deviner la volonté d’une évolution en termes de navigation à réalité augmentée.
Habitacle : un concentré de connectivité
Confort et sécurité ont toujours été la signature Mercedes. La nouvelle est d’ordre visuel : un volant à 6 branches fines (3 branches dédoublées) orné d’une étoile de grande taille, déjà dévoilé sur d’autres modèles récents et qui équipera la Classe A cuvée 2022. Un effet de style, que certains perçoivent comme un retour à la distinction racée des volants fins des modèles des années 70, et rendu possible par la miniaturisation et la technicité des commandes électroniques qu’il contient. Exit les pavés tactiles, bienvenue aux commandes novatrices dites à retour haptique, inaugurées sur la Classe C.
Dans l’habitacle, on pense également trouver une mise à jour du système d’info-divertissement intelligent MBUX, remplacé par la nouvelle génération, le MBUX 2 (déjà présent sur les Classe C et S).
L’avenir nous dira si l’habillage intérieur et l’ambiance lumineuse seront, eux aussi ajustés pour redessiner cet habitable connecté.
Motorisation : génération dépollution
La nouvelle version de la Mercedes Classe A proposera toujours trois types de motorisation : essence, diesel et hybride rechargeable. L’évolution : la micro-hybridation 48V introduite sur les blocs essence et diesel. Une technologie qui assiste le moteur dans les phases particulièrement énergivores : démarrage, accélération, reprises. L’objectif : une diminution de la consommation de carburant, et des émissions de CO2.
Côté hybride rechargeable, la mise à niveau se concentrera sur la batterie, en vue d’une meilleure autonomie (80 à 100 km en mode tout électrique).
La commercialisation de la Classe A 2022 est attendu d’ici l’été, avec un prix plancher qui, noblesse oblige, devrait dépasser les 30 000 euros.
Crédit photo couverture : Mikes-Photography via Pixabay
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