Que faire après un BTS Opticien Lunetier ?

Diplômé d’un BTS Opticien Lunetier, et maintenant ? Le monde de l’optique offre de nombreuses opportunités, mais choisir la bonne direction peut être un vrai casse-tête. Faut-il entrer directement sur le marché du travail, poursuivre ses études ou se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Avec l’évolution des technologies et des attentes des clients, le métier d’opticien ne se limite plus à la vente de lunettes. Spécialisations, ouverture de magasin, e-commerce ou reconversion vers un autre secteur de la santé visuelle, plusieurs options s’offrent à vous.
Dans cet article, découvrez les meilleures voies pour bâtir une carrière solide et trouver celle qui correspond vraiment à vos ambitions.

Faire carrière directement : Un marché porteur

Le BTS Opticien Lunetier permet d’intégrer rapidement le monde du travail. Avec une demande croissante en santé visuelle et des évolutions technologiques constantes, les opportunités ne manquent pas. Plusieurs chemins s’offrent à vous selon vos ambitions et votre envie d’évoluer.

Devenir opticien salarié : Un secteur dynamique

Travailler en magasin d’optique reste la voie la plus courante après un BTS OL. Les enseignes recherchent régulièrement du personnel qualifié pour conseiller les clients, réaliser des examens de vue et gérer l’atelier de montage.

Quid de la rémunération : Un opticien débutant gagne en moyenne entre 1 800 et 2 200 € brut par mois, avec des possibilités d’évolution vers un poste de responsable de magasin. Les primes et commissions peuvent aussi améliorer le salaire.

Quelles sont les évolutions professionnelles : Avec de l’expérience, un opticien peut devenir gérant, intégrer une franchise ou même ouvrir son propre commerce.

Se spécialiser en contactologie ou basse vision

Se différencier est un atout sur le marché du travail. Une formation complémentaire en contactologie permet d’être habilité à adapter les lentilles de contact, un domaine très recherché en magasin et en cabinet d’ophtalmologie.

Se spécialiser dans La basse vision, qui concerne les patients malvoyants, est un autre domaine porteur. Les spécialistes de cette discipline travaillent souvent en collaboration avec des ophtalmologistes et orthoptistes, notamment dans des centres spécialisés.

Travailler dans l’industrie de l’optique

Loin du commerce, l’industrie de l’optique offre aussi des débouchés intéressants. Les fabricants de verres correcteurs, montures et équipements d’optique recherchent des profils techniques pour la conception, la vente et la formation de professionnels.

Secteurs d’embauche :

• Laboratoires de verres ophtalmiques (Essilor, Zeiss, Hoya…)
• Fabricants de montures et équipements spécialisés
• Centres de recherche en optique et vision

Ces postes offrent souvent des salaires plus élevés que ceux en magasin et permettent d’acquérir des compétences pointues.

Postuler à l’étranger : Une carrière sans frontières

Certains pays, comme le Canada, la Suisse ou l’Australie, sont en manque de professionnels qualifiés. Les rémunérations y sont plus attractives, et les conditions de travail souvent plus avantageuses.

Pourquoi partir travailler à l’étranger ?

• Meilleur salaire : Un opticien débutant en Suisse peut gagner entre 2700 et 4400 CHF brut par mois.
• Expérience enrichissante : Apprentissage de nouvelles méthodes et technologies.
• Meilleure qualité de vie : Certains pays offrent un cadre de travail plus flexible.

Avant de se lancer, il est essentiel de se renseigner sur les équivalences de diplômes et les démarches administratives pour exercer légalement.

Poursuivre ses études pour booster sa carrière

Un BTS Opticien Lunetier permet d’entrer directement sur le marché du travail, mais continuer ses études peut ouvrir des portes vers des postes plus spécialisés et mieux rémunérés. Selon vos ambitions, plusieurs formations permettent d’élargir vos compétences et d’accéder à des responsabilités plus importantes.

Licence professionnelle optique : Monter en compétence

La licence professionnelle en optique est une suite logique après le BTS. Elle permet d’acquérir des compétences avancées en gestion de magasin, en optométrie et en contactologie.

Deux orientations possibles :

• Gestion et vente : Apprendre à gérer un point de vente, encadrer une équipe et optimiser la relation client.
• Optométrie et contactologie : Approfondir l’examen de la vision et la prescription de lentilles.

Avec cette formation, un opticien peut prétendre à des postes à responsabilités en magasin ou évoluer vers la direction d’un point de vente.

Master en sciences de la vision : Recherche et innovation

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, un Master en sciences de la vision ouvre la voie à la recherche et au développement dans le secteur de l’optique ophtalmique.

Débouchés possibles :

• Recherche en neurosciences visuelles
• Développement de nouvelles technologies en verres correcteurs et instruments optiques
• Collaboration avec des ophtalmologistes et laboratoires

Cette spécialisation permet d’accéder à des postes en industrie de l’optique, en centre de recherche ou dans la conception de produits innovants.

École de commerce ou MBA : Se préparer à l’entrepreneuriat

Si votre objectif est d’ouvrir un magasin d’optique, une formation en gestion et commerce peut être un véritable atout. Un MBA ou une école de commerce vous apportera des compétences en finance, management et marketing, essentielles pour piloter une entreprise.

Pourquoi choisir cette voie ?

• Mieux comprendre la gestion financière d’un magasin
• Apprendre à fidéliser une clientèle et développer une marque
• Se préparer à la négociation avec les fournisseurs et laboratoires

Cette option est particulièrement intéressante pour ceux qui souhaitent se lancer en franchise ou en indépendant.

Autres formations complémentaires : Se spécialiser davantage

En fonction de vos intérêts, d’autres formations peuvent vous permettre de vous différencier :

• Optométrie avancée : Pour réaliser des bilans visuels plus poussés
• Neurosciences et ergonomie visuelle : Travailler sur la fatigue oculaire et l’impact des écrans
• Santé visuelle et basse vision : Aider les personnes atteintes de déficiences sévères

Entreprendre : Ouvrir son propre magasin d’optique

Devenir son propre patron est une ambition partagée par de nombreux opticiens diplômés. Que ce soit en créant un magasin ou en reprenant un fonds de commerce existant, cette voie offre une plus grande autonomie et des perspectives de revenus plus élevées. Toutefois, cela demande une bonne préparation et un solide sens de la gestion.

Avant de se lancer, il faut choisir entre une franchise et une activité indépendante. La franchise offre un cadre structuré, une notoriété et un accompagnement, mais impose certaines contraintes (redevances, marges limitées). De son côté, l’indépendance permet une plus grande liberté dans le choix des produits et la stratégie commerciale.

Le financement est un point clé : il faut prévoir un budget pour l’achat du matériel, le stock et l’aménagement du point de vente. Un business plan détaillé est indispensable pour convaincre les banques et investisseurs.

Le e-commerce en optique est aussi un levier intéressant. La vente de lunettes de vue, solaires et accessoires en ligne connaît une forte croissance. Proposer des services personnalisés comme des conseils en visagisme ou des essais à domicile peut permettre de se différencier.

Enfin, miser sur une approche haut de gamme et minimaliste peut séduire une clientèle à la recherche de produits exclusifs. Associer une offre haut de gamme minimaliste avec des montures écoresponsables et un service sur-mesure est une stratégie pertinente pour capter un marché premium.

Conclusion : Passer à l’action selon ses aspirations

Le BTS Opticien Lunetier ouvre plusieurs voies : intégrer le marché du travail, se spécialiser, poursuivre ses études ou entreprendre. Chaque option dépend des ambitions et des compétences que l’on souhaite développer.

Avant de faire un choix, mieux vaut tester différentes possibilités : stages, échanges avec des professionnels, formations complémentaires. Des plateformes comme France emploi, l’AOF ou les réseaux de franchises peuvent aussi être utiles pour affiner son projet.

🟢 Action à prévoir : Se renseigner, expérimenter et ne pas hésiter à sortir des sentiers battus pour bâtir une carrière qui correspond vraiment à ses aspirations.