Mon idée du paradis se résumant à siroter une mousse bien fraîche, gentiment affalée dans un transat un soir d’été alors que le soleil décline, je ne pouvais qu’apprécier l’invitation du maître de céans, lorsqu’il m’a proposée de participer à un apéro dînatoire célébrant les 350 ans de la mythique bière 1664. Ajoutez à cela, l’un de mes spots parisiens préférés, en l’occurrence le Café A et un chef d’exception le très étoilé Philippe Etchebest, il n’en fallait pas plus pour me réjouir tout à fait et prendre avec plaisir la casquette de Riquet petit reporter afin de vous faire revivre cette jolie soirée.
La 1664 est une bière noble d’origine alsacienne, mélange raffiné de différentes variétés de malt et de houblons aromatiques tel que le célèbre houblon d’Alsace, le Strisselspalt. Bulles fines, notes de fruits, touches florales et saveur équilibrée assurent un succès qui ne se dément pas. Les brasseries Kronenbourg font véritablement partie du patrimoine français avec une histoire qui remonte à 1664 justement. Une saga familiale. C’est à cette date que Jérôme IV Hatt, fils de teinturier, rejoint la corporation des tonneliers et obtient son diplôme de brasseur. Il fonde alors la brasserie Le Canon, place du Corbeau à Strasbourg. Il est le premier représentant de huit générations de brasseurs. En 1880, Frédéric Guillaume Hatt transfère la brasserie à Cronenbourg sur les hauteurs de Strasbourg. C’est le début de l’essor industriel. La légende est en marche. En 1922, la bière Tigre Bock est lancée. Lorsque Jérôme Hatt, huitième du nom, revient des Etats-Unis en 1947, il apporte de nombreuses innovations qui mèneront à la renommée internationale. Tigre Bock prend le nom de Kronenbourg, avec un K afin d’accentuer la consonance germanique. La bière spéciale Kronenbourg 1664 est voit le jour en 1952 à l’occasion du couronnement d’Elisabeth II. Elle prend les quatre chiffres pour seul nom en 1988.
Revenons-en à nos moutons et au divin #apéro1664. Situé à deux pas de la gare de l’Est et du Canal Saint-Martin, le Café A a pris ses quartiers dans l’ancien Couvent des Récollets construit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ambiance monastique pour un lieu qui a longtemps été un squat artistique et qui aujourd’hui abrite l’une des plus belles terrasses de Paris. Attention mesdames, le gravier la rend impraticable en talons aiguille. Heureusement, les transats amortissent les chutes des donzelles haut-perchées. Ce soir, le temps est clair, la foule nombreuse à se presser à l’entrée de cet événement raffiné. Et ni l’équipe de la sécurité fort grognon, ni les humeurs des demoiselles de l’accueil ne sauraient mettre à mal la nôtre.
En guise de préambule, le chef Etchebest présente les 18 recettes créatives qu’il a imaginées afin de rendre la dégustation des bières 1664 inoubliable. Le goût à la française ! De quoi inspirer vos prochains apéros entre amis, vos dîners en famille ou à deux. Ça s’active aux fourneaux tandis que les collaborateurs du chef se lancent dans la préparation minute des amuse-bouches. L’assistance a faim. On se bouscule devant les élégants tréteaux, on cavale après les plateaux qui s’envolent emportés par des serveurs navigant avec habilité entre les morfalous avides.
Voici les quelques recettes que j’ai pu goûter. Gambas marinées, pleines d’esprit, délicatement relevée donnent la réplique à des cannellonis de courgettes et une julienne de légumes croquants rehaussée d’une larme de vinaigrette. Parfaites associées avec la 1664 Gold aux subtils parfums de fruits et d’épices dont l’amertume soutenue est contrebalancée par une saveur sucrée. Les ailerons de poulet sauce aigre-douce parsemés de grains de sésame jouent la carte du sucré-salé. Une recette que le chef recommande de déguster en compagnie de la 1664 Blonde aux arômes de citron confit afin d’exalter l’exotisme des ingrédients. L’échine de porc marinée au soja, gourmande, répond avec malice aux notes boisées et aux arômes complexe de fruits mûrs, caramel, réglisse de la 1664 Millésime. Pour le dessert, la gelée de bière pomelos, sorbet à la rose, mousse de litchi surprend par son équilibre entre touches d’amertume, tendresse sucrée et textures originales. La 1664 Rosé, florale et fruitée s’enhardit aux côtés de cet entremet délicat.
Parlons maintenant de mon ultime coup de cœur de la soirée, j’ai nommé la 1664 Blanc. Figurez-vous que bien qu’elle ait été lancée en 2006, je ne la connaissais pas. Une lacune vite comblée. Des plus élégantes dans sa bouteille bleue évoquant les cieux estivaux, elle étonne par sa robe opalescente, ses arômes d’agrumes et de coriandre, de fruits exotiques qui se développent en bouche. Fraîche et raffinée, n’en jetez plus, je tiens le hit des apéros à venir.
La bonne nouvelle, chers lecteurs, c’est que la série des #apéro1664 se poursuit dans toute la France avec à chaque fois un nouveau chef invité afin de ravir vos papilles. Pour tenter votre chance et peut-être vous aussi vivre un moment d’exception, il suffit de suivre sur Facebook l’actualité de la page fan 1664 (https://www.facebook.com/1664France?ref=ts&fref=ts)sur laquelle sont organisées des concours vous permettant de remporter des invitations. Tchin-tchin !
Retrouvez Caroline sur son Site http://parisianshoegals.com
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